-Qu’est-ce qui vous a
poussé à écrire ce livre ?
Si j’ai écrit un tel livre
c’est avant tout pour pallier au manque de récit parcellaire qui à chaque fois
me met dans un état de trouble iconoclaste.
Etant issu d’une famille
de petits bourgeois, ma formation est avant tout due au laps de temps qui m’est
imparti. Dans ce roman je pense que j’y ai mis tout ce que la nature fulgurante
a d’appréciable et d’irrévérencieux. Peut-on dire pour autant que les signes de
la reconnaissance sont des balises qui jalonnent l’existence ? Je suis sur
ce point intimement persuadé que les autres n’ont rien à voir avec tout çela et que la seule chose qui vaille, c’est
le retour sur soi et la volatilité des choses. D’ou le titre de mon roman "Il n’a pas sa langue dans sa bouche"
-Qui sont vos maitres en
littérature ?
Comme je le disais
précédemment, la corrélation entre la chose dite et le pressage du cidre est ce
qui caractérise principalement l’évolution de l’écrivain. Pour moi il y a des
auteurs incontournables qui ont fabriqué ma neuronale synapse. Je pense en
particulier à "L’aube du slip", un merveilleux roman essais, taiseux car il ne
comporte que 2 mots mais quels mots "Hihi
targoniesale". Ce roman me suit partout, il est divinement lavant et
indispensablement sableux. Sinon, me vient à l’esprit le très fleuri "Mets
ta main sous ma couette" d’une puissance abstraite jamais atteinte, même
par François Dubouc, que j’admire par ailleurs.
-Votre style est maintenant
reconnu comme étant obscur qu’en pensez vous ?
Je ne vois pas pourquoi ce
mot obscur caractérise mon style.
Ce n’est pas parce que les
lecteurs n’arrivent pas à me suivre que mon style est nécessairement obscur.
Vous savez, il y a dans la vie des étapes qui font avancer les rotules et qui
pressent le pas d’une condition humaine fortuite que je qualifierais volontiers
de boursouflée, alors si c’est cela être obscur, oui, je dis oui et je l’assume
avec force et fracas en ajoutant : qu’y a t-il dans la douche ? Si ce
n’est un nescabeau ou une nechelle. Peut-être le sujet d'un prochain roman.
Who nose ?
Propos recueillis par
Antanase Beliaflux pour le magazine littéraire "Vol dans les
plumes"