mercredi 3 juillet 2013

Il n’a pas sa langue dans sa bouche


-Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?

Si j’ai écrit un tel livre c’est avant tout pour pallier au manque de récit parcellaire qui à chaque fois me met dans un état de trouble iconoclaste.
Etant issu d’une famille de petits bourgeois, ma formation est avant tout due au laps de temps qui m’est imparti. Dans ce roman je pense que j’y ai mis tout ce que la nature fulgurante a d’appréciable et d’irrévérencieux. Peut-on dire pour autant que les signes de la reconnaissance sont des balises qui jalonnent l’existence ? Je suis sur ce point intimement persuadé que les autres n’ont rien à voir avec tout çela  et que la seule chose qui vaille, c’est le retour sur soi et la volatilité des choses. D’ou le titre de mon roman "Il n’a pas sa langue dans sa bouche"

-Qui sont vos maitres en littérature ?

Comme je le disais précédemment, la corrélation entre la chose dite et le pressage du cidre est ce qui caractérise principalement l’évolution de l’écrivain. Pour moi il y a des auteurs incontournables qui ont fabriqué ma neuronale synapse. Je pense en particulier à "L’aube du slip", un merveilleux roman essais, taiseux car il ne comporte que 2 mots mais quels mots "Hihi targoniesale". Ce roman me suit partout, il est divinement lavant et indispensablement sableux. Sinon, me vient à l’esprit le très fleuri "Mets ta main sous ma couette" d’une puissance abstraite jamais atteinte, même par François Dubouc, que j’admire par ailleurs.

-Votre style est maintenant reconnu comme étant obscur qu’en pensez vous ?

Je ne vois pas pourquoi ce mot obscur caractérise mon style.
Ce n’est pas parce que les lecteurs n’arrivent pas à me suivre que mon style est nécessairement obscur. Vous savez, il y a dans la vie des étapes qui font avancer les rotules et qui pressent le pas d’une condition humaine fortuite que je qualifierais volontiers de boursouflée, alors si c’est cela être obscur, oui, je dis oui et je l’assume avec force et fracas en ajoutant : qu’y a t-il dans la douche ? Si ce n’est un nescabeau ou une nechelle. Peut-être le sujet d'un prochain roman. Who nose ?

Propos recueillis par Antanase Beliaflux pour le magazine littéraire "Vol dans les plumes"

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